Pour quelles raisons participe-t-on à une campagne d’ investissement participatif ?
Pourquoi participer à une campagne d’ investissement participatif ? Cette question suppose de commencer par un petit éclairage sémantique, pour bien comprendre quels sont les termes de l’équation.
D’un côté, on a le financement participatif, plus connu du grand public, et qui, comme son nom l’indique, a pour objet premier le financement. Attention, cela ne veut pas dire que ce financement exclut tout investissement, de la part du porteur du projet, de business angels ou même des donateurs.
Simplement, l’objet premier de la campagne de crowdfunding est le produit proposé, qu’il s’agisse d’une œuvre d’art ou d’une innovation, soit parce qu’ils croient au projet, soit parce qu’ils font un pré-achat, les internautes financent donc la fabrication d’un logiciel, d’un objet ou d’une œuvre
C’est une façon de soutenir de petits entrepreneurs dans des projets naissants ! Ces campagnes prennent de plus en plus d’ampleur et sont aujourd’hui une méthode de financement viable pour les startups qui se font nombreuses en France.
À l’inverse, l’ investissement participatif, porté par exemple par la plateforme spécialiste du crowdfunding immobilier Homunity, a pour but principal la rémunération des investisseurs. Là, aussi, cela n’empêche pas qu’il y ait, à la fin des fins, financement d’un bien immobilier ; mais la collecte, en elle-même, a pour objectif la création d’un retour sur investissement.
L’intérêt de l’ investissement participatif
Si on souhaite gagner suffisamment d’argent pour justifier le risque que l’on prend – bien que celui-ci soit plus limité grâce à l’ investissement participatif -, il faut mettre en jeu une somme relativement importante.
Si les professionnels usent souvent de montages financiers élaborés pour limiter le risque personnel, pour le particulier, c’est souvent tout ou rien.
Alors, à moins de choisir des placements peu risqués mais à la rémunération quasi nulle, mieux vaut bien se renseigner avant de mettre ses économies dans l’immobilier ou la bourse.
Exemple
Pour cette dernière, vous pouvez commencer par lire des conseils comme ceux que vous trouverez sur cette page pour avoir une idée des bonnes pratiques à mettre en œuvre. N’hésitez pas à vous documenter un maximum, en suivant des cours en ligne (du type MOOC), en lisant des livres de personnes de référence en la matière, ou en vous abonnant à un magazine spécialisé que vous suivrez avec attention pendant plusieurs mois, voire plusieurs années, afin de vous cultiver sur le sujet et vous lancer en connaissance de cause.
Mais si vous êtes peu expérimenté ou que vous n’êtes pas sûr de vous, faites-vous plutôt aider par un cabinet de conseil qui saura vous expliquer en détails les avantages et inconvénients des différentes options qui s’offrent à vous. Les cabinets de conseil ont par définition une expérience importante et cumulée grâce aux différents savoirs de l’intelligence collective des différents conseillers ou consultants.
Si ces initiatives vous semblent trop chronophages ou coûteuses, vous pouvez aussi parier sur l’investissement participatif, c’est une façon de « tester l’eau », de voir comment tout cela fonctionne, quels sont les « bons » risques à prendre vs des scénarios peu avantageux, et toutes sortes d’autres informations utiles qui viennent avec l’expérience de l’investissement.
Investissement participatif
L’investissement participatif, qui repose sur des investissements modérés par plusieurs personnes, permet d’espérer une rémunération de 8 à 10% sur un investissement minimal de 1000€, c’est un rendement largement plus élevé que dans l’immobilier locatif, par exemple, dont la moyenne est d’environs 4 à 5% de ROI, et qui suppose des contraintes plus importantes.
De plus, on est souvent accompagné dans son investissement par un cabinet de crowdfunding dans ce cas de figure, ce qui n’est pas forcément le cas lors d’un achat classique, grâce à l’accompagnement des différentes plateformes et la mutualisation du risque, c’est aussi un placement bien moins dangereux que la bourse par exemple, où l’on parie seul sur des actions volatiles, pas facile de savoir quoi choisir dans ce cas-là !
Un encouragement étatique
L’investissement participatif, qui se développe depuis une dizaine d’année, a longtemps échappé aux radars du législateurs, qui a mis du temps à définir sa place dans l’écosystème économique, la dernière réforme importante en la matière remonte à 2016, et démontre l’intérêt grandissant de la puissance étatique à l’endroit de ce mode de financement désintermédié
En effet, les mesures prises avec cette dernière révision témoignent d’une certaine bienveillance à travers un élargissement des pratiques autorisées.
Ainsi, si jusqu’alors, les plateformes d’investissement participatif étaient cantonnées aux obligations à taux fixes et aux actions simples, elles peuvent aujourd’hui proposer des obligations convertibles, des actions de préférences et même des titres participatifs.
En plus de cet élargissement, c’est également le montant du plafond de capital investi qui a été considérablement augmenté, passant de 1 millions d’euros à 2,5 millions d’euros.
Vous trouverez plus d’information sur ces réformes dans cet article.
Conclusion
Ainsi, l’investissement participatif séduit autant les promoteurs que les consommateurs, en passant par la puissance publique, et affiche un succès chaque jour grandissant.
Placer son Argent est un site indépendant d'actualités et d'informations. Soutenez la rédaction en nous ajoutant dans vos favoris sur Google Actualités.